Le Blog de Stéphane Loisel

Quand on croit que c’est fini…

Ce week-end, je devais t’écrire en te disant que c’était pour bientôt, que le vin allait sortir lundi de chez Walden pour aller chez l’embouteilleur.

Et bien non !

Après maintes péripéties avec la banque et la douane, j’ai enfin eu mon acte de cautionnement officiel en fin de semaine dernière.

Les bouteilles étaient livrées et les bouchons commandés.

Et crack, encore deux tuiles qui me tombent dessus !

D’abord hier midi. Je déjeune avec le commercial de mon fabriquant de capsules, un garçon très sympathique. On discute de choses et d’autres au cours du repas et on en vient à parler de mes capsules. Tout allait bien jusqu’au moment de parler des délai. Il m’avait dit environ 3 semaines entre la commande (et la réception de tous les éléments surtout les numéros liés à la douane) et la livraison. Et là, hier, entre la poire et le fromage, il m’annonce un mois et demi !!! Pas possible je lui rétorque, je dois payer des fournisseurs fin juillet et il faut donc que je vende quelques bouteilles. Après quelques échanges un peu plus chauds, il me dit qu’il verra pour mi juillet. Et il me l’a confirmé ce matin. Ouf ! 

Je me croyais donc sorti d’affaires. 

Et bien non ! 

Vendredi matin, mon téléphone sonne. Le transporteur (du vin, entre Walden et l’embouteilleur, si tu ne suis pas). Il m’annonce une grande nouvelle ! Mon embouteilleur ne peut pas accueillir mon vin lundi, il n’a plus de cuves de disponibles !

Et là, même pas un coup fil, rien. Il a fallu que je l’appelle moi-même pour qu’il me confirme l’annulation…

Ce n’est quand même pas d’une grande correction… Le pire, c’est que tous les papiers liés à l’expédition avaient été préparés, et là, il faut tout recommencer. 

Voilà quelques unes des anecdotes de ces dernières semaines. 

Mais ce coup là c’est sûr (enfin presque), le vin sort de chez Walden lundi 25 juin et la commercialisation (s’il n’y a pas de retard avec les capsules) prévue autour du 14 juillet !

On parle de moi!

Mais pas uniquement de moi!

Voilà un article paru dans le magazine du Conseil Général des PO sur Walden et donc un petit morceau sur mon projet.

                                 

 

Par contre, le photographe était malade et c'est le journaliste qui a pris la photo. Tant pis pour moi. En vrai, je suis beaucoup plus beau!!

Deux mois sans nouvelles

Oui, c’est long 2 mois… J’en suis navré. Je t’avais dis que je te donnerais des nouvelles régulièrement et je n’ai pas tenu parole. Mea Culpa.

Alors, en ce dimanche Pascal, je vais essayer de me rattraper.

Tout d’abord, le vin. Et bien il est toujours dans sa cuve, il va bien et il s’élève tranquillement. Depuis quelques semaines il est un peu plus stable au niveau gustatif. 

Je ne t’avais pas dit mais pour vendre mon futur vin, je vais créer une société, une petite SARL avec 2 amis et un tonton. Et c’est là que les problèmes commencent. Dans mon dernier post, fin janvier, je te disais que la Pie Rouge avait trouvé son nid. C’est toujours vrai, mais il est compliqué à construire !! Je ne vais pas tout te raconter mais bon, le fait est que le bail n’est toujours pas signé. Et qui dit pas de signature de bail, pas de statuts à déposer, qui dit pas de statuts, pas de demande aux douanes du statut de négociant, et pas de négociant, pas de vin !! en plus, et là c’est de ma faute, j’ai fait une petit rectification pour faire des économies qui a pas mal de conséquences sur les statuts de la future société. Il a donc fallu représenter ses statuts à la banque et voilà que tout le monde part en vacances ! J’attends donc l’accord définitif de la banque la semaine prochaine pour enfin déposer les statuts. Pour le siège social, des sociétés vous louent des domiciliations, je vais donc faire appel à elles pour ensuite transférer le siège à Baixas, là où est situé le nid.

Voilà en grande partie pourquoi je ne t’ai pas tenu informé ces derniers temps. C’est pas que je n’avais rien à dire mais rien de bien passionnant et surtout pas grand-chose de positif. En plus, la semaine dernière, plus d'ordinateur, obligé d'en racheter un tout neuf!

Enfin, il y a quand même quelques bonnes nouvelles ! Tout d’abord, j’ai retrouvé du travail dans un cabinet d’expertise comptable, où l’équipe est très sympathique, ce qui permet d’avoir un salaire car c’est pas avec mes 4000 futures bouteilles que je vais pouvoir nourrir ma petite famille !

Ensuite, tout l’habillage de la Pie Rouge est arrêté. Bouteille, bouchon, étiquette, capsule, carton, tout est prêt à être commandé !

Pour te faire saliver un peu, en voilà un petit échantillon : ma future capsule !

                                                      

C'est juste un avant goût! Je vais peut-être te montrer tout petit à petit. Peut-être l'étiquette la prochaine fois.

Aller, promis, je n'attends pas deux mois pour te redonner des nouvelles!

 

Nouvelles de début d'année

Je profite de la Saint Vincent, patron des vignerons, pour te souhaiter, un peu tardivement certes, une très bonne et heureuse année 2007.

Pour la Pie Rouge, quelques bonnes nouvelles en ce début d’année.

Elle est allée se promener en Normandie pour les fêtes et a reçu un accueil assez chaleureux, le carnet de commande commence à se gonfler !!

Je devrais recevoir dans quelques jours les maquettes de l’étiquette et du carton.

Et enfin la Pie Rouge a sans doute trouvé son nid !! un garage relativement grand, environ 80m², ce qui est largement suffisant pour dans un premier temps pour y stocker les bouteilles et pour la vendange prochaine, y mettre 3 ou 4 cuves et un peu de matériel afin de vinifier la Pie Rouge 2007 !!

Bouteille, bouchon, etc.

Bon, oui, je sais, ça fait un moment que je n’ai rien écrit. En même temps, je n’avais pas grand-chose de passionnant à vous raconter. Les vinifs sont terminées depuis un petit moment et on est maintenant en cours d’élevage. Mais rassure toi, ça ne va durer trop longtemps, je compte mettre en bouteille fin mars début avril.

Mais pour mettre en bouteille, il faut, je te le donne en mille….. et oui !! Des bouteilles !! Alors voilà à quoi j’ai occupé mon temps depuis mon dernier message. Trouver des bouteilles, bouchons, capsules, étiquettes, cartons.

Pour les bouteilles, je savais ce que je voulais comme forme, donc la tâche était simple. Par contre, pour les bouchons, j’hésite encore un peu. Liège ou synthétique ? Le liège a des défauts, que tout le monde connaît, principalement le mauvais goût qu’il peut apporter au vin. Le synthétique, justement, c’est sa grande force, de ne pas altérer le vin. Par contre, son défaut, c’est l’image de marque. Peut-être pas pour toi, ô amateur éclairé qui connaît les tenants et aboutissants du problème, mais pour le consommateur lambda (soit au bas mot 80% des buveurs de vin), oui ! Alors je penche plutôt vers le liège.

Quant à l’étiquette, finalisée à 80% il ne me reste plus qu’à trouver l’imprimeur. Pour les cartons, c’est pareil, je crois avoir trouvé ce qu’il me faut. Et l’ensemble tout habillé, sans oublier la capsule, devrait être bien sympathique. D’ailleurs, quelques chanceux (levez-vous !!) auront la chance de voir un échantillon bricolé par mes soins pendant les vacances qui s’annoncent (c’est ce midi).

En effet, ce midi, cap au 0, direction ma Normandie natale ! Avec une petite halte en Auvergne chez des amis. Je vais profiter de ce voyage pour commencer à prospecter des cavistes, havrais et rouennais principalement et également pour le faire goûter à ma famille et mes amis qui piaffent d’impatience de connaître le bébé. Je te raconterais les réactions à mon retour.

Pour finir, je te souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année, vineuses à souhait !

PS : j’ai un portable tout neuf et la ligne est ré ouverte !

Vacherie

Cela fait quelques temps que je t’en parle mais tu n’en sais pas plus. J’ai fait du vin, il s’élève tranquillement dans sa cuve après son soutirage d’il y a 10 jours, mais tu ne sais pas comment il va s’appeler. C’est embêtant.

Alors il a fallu trouver un nom. Pas facile quand on ne dispose pas d’une grande demeure occupant un lieu-dit ou un château historique. Il faut se creuser les méninges, trouver un nom original mais pas ridicule, facile à retenir et surtout sur lequel on peut créer une « charte graphique » et une image et par la suite les étiquettes, papier à en-tête, carte de visite et tout le reste. En plus, si possible, que ce nom veuille dire quelque chose, qu’il ait un rapport quelconque avec moi et aussi qu’il me plaise !!

Parallèlement à tout ça, il faut aussi chercher à se protéger, on ne sait jamais. Alors visite sur le site de l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) qui gère l’ensemble des marques et des noms de sociétés, plusieurs appels pour avoir des renseignements, demande d’antériorité pour voir si la marque en question n’est pas déjà déposée pour le même type de produits. Ensuite envoi d’un dossier de demande d’enregistrement en 5 exemplaires en recommandé, plus le chèque qui va bien mais l’investissement est minime au regard du préjudice que l’on peut subir en cas d’utilisation de la marque par quelqu’un de mal intentionné.

Et puis ce matin, j’ai enfin reçu le récépissé de demande d’enregistrement. Alors ma « marque » n’est pas encore officiellement déposée mais la demande est enregistrée !! Si tu veux me piquer mon idée, c’est trop tard !

Alors voilà, le moment tant attendu est arrivé, la marque sous laquelle sera commercialisé mon vin sera « La Pie Rouge ». Si tu veux avoir des explications, va voir ici. Enfin, pour tout comprendre, il faut que tu ais lu mon blog depuis le début !

Quant au graphisme principal qui va accompagner cette marque le voici :

                                          

Si tu as envie, n’hésite surtout pas , mets moi un commentaire pour me dire ce que tu en penses !

Poisse ?!?

Enfin, la fermentation est terminée ! Alors cette semaine, j’ai soutiré ma cuve. En fait, il s’agit d’enlever de la cuve toutes les lies les plus grossières afin d’éviter que le vin ne « réduise » (réduction, par opposition à l’oxydation) et ne prenne des goûts et des arômes désagréables pouvant aller jusqu’au mercaptan, l’odeur œuf pourri. En plus du soutirage, j’ai sulfité pour assainir la cuve (suppression des levures et bactéries), ce qui renforce la possibilité d’obtenir ces arômes désagréables et qui rendent le vin pas très « net ».

Tout c’est bien passé mais quand j’ai voulu enlever le tuyau de ma cuve, la catastrophe ! Enfin pas si catastrophique que ça mais quand même ! La vanne de la cuve est serrée par un écrou se situant à l’intérieur de la cuve (pleine) et c’est à ce moment là qu’il a choisi de se desserrer ! Conséquences : grosse fuite, courir chercher un bac pour mettre sous la cuve pour récupérer le vin s’écoulant, remonter le circuit avec la pompe et une seconde cuve, pomper à nouveau pour vider la cuve et ensuite resserrer ce maudit écrou et re-remplir !! Au total, plusieurs litres de vin de perdus et environ 1 heure…

Mais ce n’est pas fini !! jeudi je me rends à Perpignan et là, je me fais voler mon téléphone portable en pleine rue, comme à la télé ! Evidemment, le voleur courait plus vite que moi (je sais, c’est pas étonnant… J). Alors dépôt de plainte et tout le toutim et surtout plus de portable pendant quelques temps et plusieurs numéros de téléphone perdus. C’est qu’on s’y attache à ces petites bêtes !

Mais bon, cet après-midi je vais voir mon premier match de l’USAP, je devrais passer un bon moment !!

Une bonne et une mauvaise

Bon allez, on commence par la mauvaise, comme il est d’usage : hier, il me restait encore un peu plus de 4 g de sucre par litre. Donc, la fermentation n’est pas totalement terminée alors que je pensais en avoir fini.

Et la bonne ? Et bien la fermentation malo-lactique est terminée. Je vais donc pouvoir commencer à faire le tour des cavistes (si tu es caviste que mon histoire te plait et que tu voudrais mettre mon vin dans tes linéaires, fais moi signe !) pour commencer à la vendre.

En plus, le graphisme de mon étiquette se peaufine de jour en jours alors bientôt, tu connaîtras le nom de mon vin et la future étiquette qui l’accompagnera.

995

Non, non, ce n’est pas le titre d’une nouvelle parodie de James Bond. C’est tout bêtement la densité que j’ai lue ce matin sur le mustimètre. Ce chiffre indique que la fermentation alcoolique est quasiment terminée. Elle descendra encore un peu sans doute, jusqu’à 993 peut-être.

Ensuite, analyse et après, j’espère, fermentation malo-lactique.

Le problème, car il y en a un, est que mon vin est vinifié dans un chai tout neuf et qu’aucune des cuves qui s’y trouve n’a démarré sa FML. Dans un premier temps, je vais laisser la nature faire, en tentant de maintenir ma cuve aux environs de 22 °C, en espérant que ça marche. Ensuite, s’il ne se passe rien, une des solutions est de récupérer 10 à 20 litres de lies d’un vin en pleine FML et de les mettre dans ma cuve pour enclencher le processus. Enfin, la troisième solution, la plus coûteuse aussi, est d’acheter un « kit malo », c'est-à-dire des bactéries lactiques sélectionnées que l’on incorpore dans la cuve après avoir suivi scrupuleusement le mode d’emploi en croisant le doigts pour qu’il fonctionne car la fiabilité de ce genre de kit n’est que d’environ 50%, et ça coûte environ 150€…

Tout ça pour dire que je voudrais que la FML soit terminée fin novembre, pour que le vin soit au plus proche de ce qu’il sera lorsqu’il sera mis en bouteille. Je pourrais alors le faire goûter à des acheteurs potentiels, surtout des cavistes, secteur que je vise en priorité avec les particuliers et les hotels-restaurants. Je pourrais également faire parvenir des échantillons à des guides et revues afin de le faire connaître et donc, aider à le vendre. Parce que le plus compliqué n’est pas de faire le vin, mais de le vendre…

une si longue attente

Désolé pour l’attente mais nous venons de passer au XXI ème siècle en matière de connexion Internet (ADSL 5 Mo !!) et manifestement, il faut 8 jours pour mettre le fil rouge sur le bouton rouge et le fil vert sur le bouton vert. Mais bon, c’est revenu et c’est bien le plus important !!

Revenons aux affaires qui nous préoccupent, toi et moi. Figures toi que j’ai sous les yeux un verre contenant un liquide de couleur grenat foncé, avec des reflets plus clairs sur les pourtours du disque. Le nez montre des arômes de fruits noirs mûrs mais aussi de la cerise. En bouche, l’attaque est relativement fraîche, on reste sur les fruits bien mûrs, une pointe d’alcool se fait sentir mais n’est pas envahissante, au contraire, elle sert plutôt de support à d’autres nuances de fruits qui viennent par la suite, mais des fruits plus concentrés, plus confiturés. La finale est relativement marquée par la présence d’acide malique qui durcit un peu la fin de bouche mais ça ne devrait pas durer, car la fermentation malo-lactique qui va se faire, j’espère, dans la foulée de la fermentation alcoolique devrait adoucir tout ça.

Tout ça pour te dire que je ne suis pas du tout mécontent du résultat final gustativement parlant. Mais il faudra voir à l’élevage ce que cela va donner. J’hésite encore à travailler un peu avec les lies, pour apporter un peu de volume au vin, mais en faisant cela, je ne risque pas de perdre autre chose ??

En fait tout est une éternelle remise en question. Tu veux réaliser telle ou telle opération mais est-elle la bonne ? ajoutera-t-elle plus que ce qu’elle va retirer ??? En fait tu n’en sais pas grand-chose et tu ne le sauras jamais car même en mettant les raisins d’une même parcelle dans 2 cuves côte à côte et en leur faisant subir la même chose, au final tu auras deux résultats différents !!

Alors voilà, ce qui est fait est fait, et ce qui est à faire, et bien il faut bien y réfléchir pour ne pas trop défaire les points positifs et essayer de gommer un peu les points négatifs, si c’est possible !!

En tout cas, la fermentation alcoolique se termine tranquillement, aujourd’hui la densité est de 999. Pour arriver à un peu moins de 995, il faudra attendre la fin du week-end, je pense. Et à ce moment là, faire une analyse complète pour s’assurer que tous les sucres ont bien fermenté et que l’acidité volatile n’est pas trop montée !