Le Blog de Stéphane Loisel

100 pour 100 de réussite ! (2)

Et oui, encore !

Cette fois c'est pour le guide Hachette. Première tentative et première citation !

Alors bien sûr, il n'y a pas de coup de coeur ni même d'étoile, mais bon, ça fait toujours plaisir!

Si vous voulez lire ce qu'ils disent, c'est page 790.

100 pour 100 de réussite !

Comme le racontait il y a peu un autre jeune vigneron s’installant dans les pays de Loire (http://lespzaupaysdulayon.blogspirit.com/), j’étais également dans l’attente de l’agrément de mes vins 2007.

Ce midi, au courrier, une enveloppe neutre est arrivée, je l’ouvre fébrilement et, bonne nouvelle, tous les vins de 2007 ont l’agrément ! Non pas que ce soit un exploit en soit (le taux d’agrément doit flirter avec les 98%, il y aurait d’ailleurs pas mal de choses à dire à ce sujet là), mais avoir le droit de mettre « Côtes du Roussillon » sur l’étiquette apporte une plus value non négligeable. Surtout que dans le Roussillon, il n’y a pas de demi mesure : si on est refusé à l’agrément, c’est vin de table !

Et vendre un vin de table, c’est une autre affaire que de vendre de l’AOC, même s’il existe de très grands vins de table, notamment certains liquoreux.

Un poids supplémentaire s’en est allé.

Les voyages de La Pie Rouge

Depuis plusieurs semaines, voir plusieurs mois, j’essayais de faire traverser les frontières de notre beau pays à la Pie Rouge. Tu imagines bien, cher lecteur, que cela n’est pas de tout repos. Cela demande acharnement voir même harcèlement pour arriver à ses fins.

Mais la persévérance paie. Dans la même semaine, le mois dernier, des bouteilles sont parties en Belgique et d’autres bouteilles sont parties en Alsace.

Là, tu te dis que je déraille, que je me crois plus de 60 ans ou plus en arrière ou alors que je me sens tellement catalan que le pays s’arrête à Salses… Mais non !! En fait les bouteilles parties en Alsace ne faisaient qu’un bref arrêt là-bas. Elles sont ensuite parties en Nouvelle Calédonie grâce à Hervé Lichtle qui exploite le domaine familial en Alsace mais qui dispose également d’un négoce de vin par lequel il achète et revend du vin.

Concernant la Belgique, c’est Olivier Delmarcelle (voir son blog ici) importateur belge de jolis flacons qui distribue principalement dans les bons restaurants du plat pays. Olivier était venu en Catalogne me rendre une petite visite en janvier dernier et avait particulièrement apprécié Peca Peca.

C’est grâce à ce blog si j’ai rencontré ces deux personnes. En effet, ce sont eux qui m’ont contacté après avoir lu mes aventures.

Et un troisième voyage est également prévu en septembre pour la Pie Rouge, il s’agira également de traverser un océan, Atlantique celui-ci. Et oui, la Pie Rouge va bientôt être distribuée au Etats-Unis, à Washington DC et dans l’état de Virginie.

Je voudrais également t’indiquer cher lecteur que La Pie Rouge sera présente (mais pas moi) aux Européennes du Goût le week-end prochain (27, 28 et 29 juin 2008) à Aurillac. Elle accompagnera un Tartare de veau présenté par Hervé Busset, chef du Moulin de Cambelong, une étoile au guide Michelin 2007. Alors si tu es dans le Cantal à la fin de la semaine prochaine, n’hésite pas à y aller. Et merci à Patrick Chazallet d’avoir sélectionné mon vin pour cette manifestation.

De tout, de rien

Cela fait longtemps que je n’ai pas écris sur ce blog, alors voilà, je prends un peu de temps pour te tenir informé.

En fait, il ne c’est pas passé grand-chose depuis la dernière fois.

Les 2007 poursuivent leur élevage dans la cave. Je dois avouer qu’ils ne me plaisent pas trop depuis quelques temps. Mais ils évoluent encore beaucoup, alors il est encore urgent d’attendre.

 Concernant la commercialisation, c’est un peu compliqué. Depuis le début de l’année, je multiplie les contacts et même si, généralement, le vin plait, cela reste difficile de concrétiser des ventes. Je dois tout de même vous signaler pour les Lorrains qui me lisent que j’ai un nouveau distributeur à Nancy, le Coup du Monocle (http://www.lecoupdumonocle.com), un bar à vins resto cave animé par une équipe fort sympathique. J’ai également quelques contacts à l’exportation mais rien ne c’est concrétisé pour l’instant. Autant dire que les temps sont durs ! Heureusement que j’ai des amis qui se bougent pour faire goûter et vendre mon vin !

Cela dit, j’ai tout de même de bonnes raisons d’espérer. En effet, à chaque fois (ou presque) que La Pie Rouge est goûtée, elle plait. De plus, les établissements dans lesquelles elle se trouve proposent des vins qui sont des références dans leur appellation ou région de production.

Pour résumer rien n’est gagné, mais tout n’est pas perdu encore !

Retour au bercail

Ce week-end, petite séance photo pour La Pie Rouge.

Cette séance a été faite à la demande d’un futur client afin d’agrémenter son tarif, le but étant de mettre la bouteille dans la nature Je te livre donc le résultat.

Ces photos ont été prises à Maury, dans les parcelles où les raisins de Peca Peca 2006 sont nés.

Pour ceux qui ne connaissent pas, la vallée de Maury, gâchée par quelques lignes électriques

 

 

D’abord les carignans

 

 

 Puis les grenaches

 

 

Le sol de Maury le plus caractéristique, les schistes noirs.

 

 

 Enfin, quelques photos dans les amandiers en fleurs

Le Nid

Tout d’abord, cher lecteur, je te souhaite une très bonne année 2008, qu’elle t’apporte tout ce que tu peux imaginer.

 

Je voulais aujourd’hui te présenter l’antre de la Pie Rouge, à Baixas, là où je me suis installé depuis août dernier et là où le millésime 2007 a été vinifié et où il se repose tranquillement, dans la fraîcheur de l’hiver catalan. Le local fait environ 80 m², ce qui me laisse pas mal de place pour pouvoir travailler.

 

Ne t’attends pas à voir une batterie de cuves en inox thermo-régulées, c’est trop cher pour ma petite bourse !

J’ai opté pour plusieurs petits contenants, 15hl maxi, pour pouvoir vinifier cépage par cépage et terroir par terroir. Pour le reste du matériel, il y a une vieille (elle est plus vieille que moi !) pompe à marc, un peu grosse pour l’instant mais au moins, d’une fiabilité à toute épreuve et un petit pressoir hydraulique dont le principe est le même que les pneumatiques. Une vessie placée au centre du pressoir se gonfle avec de l’eau et presse les raisins contre la paroi de la cuve, percée de petits trous afin de laisser passer le jus ou le vin.

 

Pour le reste, groupe de froid et égrappoir, je les ai loué car l’achat était trop lourd pour cette année.

 

Les photos te montrent que les 2/3 du local, le dernier tiers est réservé au coin bricolage et au stockage de quelques bouteilles pour dépanner.

 

Et voilà les photos :

 

 

 

Encore une fois, très bonne année 2008 à tous et buvez bon !

Bonnes fêtes!

Bon, oui, je sais. Je sais que cela fait trop longtemps que je ne t’ai informé sur mes pérégrinations, et je ne vais pas chercher d’excuses.

Je profite donc de quelques jours de congés pour te souhaiter, à toi et à ta famille de très bonnes fêtes de fin d’année. Noël est déjà passé et j’espère que le Père Noël a été très généreux avec toi.

Je vais quand même te parler de ces quelques derniers mois.

On va commencer par le début, les vendanges. Comme prévu, l’état sanitaire était très bon et les quantités très faibles. Et quand je dis très faibles, c’est de l’ordre de 15 hl/ha en moyenne. Les vinifications se sont bien passées malgré de petits problèmes de fermentation malo-lactique. En ce moment, le vin se repose tranquillement au frais (et oui, il ne fait pas bien chaud en ce moment, même en Catalogne) et on verra la suite au printemps. Il faut que je prenne quelques photos de ma cave pour te montrer comment je suis installé aussi.

J’ai aussi passé pas mal de temps à rechercher des distributeurs mais ce n’est pas facile. Mais bon, je n’ai pas trop à me plaindre tout de même, je fonde surtout des espoirs sur le début 2008 car j’ai noué de bons contacts avec plusieurs personnes récemment, en France et à l’étranger, et j’espère que quelques uns seront concluants.

En parlant de distributeurs, je voudrais remercier Patrick Simon de la cave Bacchus à Brest (www.bacchusbrest.com) et Eric Reppert, administrateur du site www.vins-etonnants.com a qui le vin a plu et qui ont choisi de le distribuer.

Pour terminer ce billet, je te joins quelques magnifiques photos du Canigou sous la neige et des vignes en automne.

 

         

Bonne fin d’année à tous et à l’année prochaine !!

Après-midi dans les vignes

Cet après-midi, petit tour à Maury dans les vignes de la famille Pujol, à qui La Pie Rouge achète ses raisins. La vision d’ensemble du vignoble de Maury montre un manque d’eau assez important. Ca peut paraître étonnant rapportées aux trombes d’eau tombées ses derniers temps sur beaucoup de vignobles mais par ici, en Fenouillèdes, l’eau manque un peu, et ce n’est pas les quelques gouttes de ces derniers jours qui change la donne. 

Pour les vignes dont je vais acheter les raisins, elles sont comme ses copines au sujet de l’eau. Pour l’état sanitaire, les grenaches sont nickels, pas un trace d’oïdium et le mildiou est quasiment inconnu dans ces contrées arides. Je ne te parle même pas du botrytis. Pour les carignan, c’est globalement bon, il y a juste un petit peu d’oïdium dans le bas de la parcelle qui ne devrait plus se développer et qui sera trié à la vendange. 

Je devais voir d’autres grenaches et de la syrah aussi mais la personne n’est pas au rendez-vous… J’ose espérer que cette personne n’a pas changé d’avis au dernier moment, je l’avais encore eu au téléphone la semaine dernière. 

Voilà, tout ce prépare tranquillement mais surement. Il ne me reste plus qu’un problème « électrique » à régler. Le pressoir est arrivé chez le revendeur et les cuves devront m’être livrées début septembre. 

Je veux aussi te dire que si tu est normand ou catalan ou alors en vacances dans une de ces régions et que tu veux repartir avec quelques bouteilles sous le bras, fais moi signe ! 

PS : tu es caviste dans la Loire et tu m’avais envoyé un mail il y a quelques semaines. J’ai perdu tes coordonnées dans un grand crash informatique généralisé. Tu peux me recontacter ?

Une bataille de gagnée

C’est un peu guerrier comme titre, mais c’est vraiment comme ça que je l’ai ressentis. Je te parlais la dernière fois de mes difficultés à avoir un malheureux petit prêt avec ma banque. Et bien, elle a enfin accepté, hier, de me prêter ce que je lui demandais. Mais pas à n’importe quelles conditions !! Il faut que je me porte caution de ma SARL au cas où elle ne rembourserait pas et que le matériel que j’achète soit nantis.

 

Pour la première condition, je m’y attendais et c’est presque normal. Ma société n’a que 3 mois d’existence et mis à part ma bonne tête (si, si !!) et les beaux tableaux projetant mes futures ventes et dépenses (qui montrent qu’il n’y aura aucun problème de remboursement), les garanties étaient quasiment nulles.

Pour la deuxième condition, c’est un peu dur ! Si tu ne sais pas ce qu’est un nantissement, c’est là : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nantissement. Ce qui me gêne là dedans, c’est que la banque va encore prendre des frais et ça commence à faire beaucoup…

 

Sinon, à part ça, je suis plutôt content de mes 15 premiers jours de commercialisation. Plus de 200 bouteilles ont déjà été vendues. Bien sûr, à beaucoup de mes amis et à ma famille mais aussi quelques professionnels. Comme se sont les premiers, je me permets de les citer :

- Le Resto cave Le Pichenouille de Jean Pla à Maury

- La Barrique de Marie Legrand, av. du Maréchal Juin à Perpignan.

 

Je tiens d’ailleurs à remercier publiquement Marie de son petit mot qu’elle a mis sur le forum La Passion Vin ici : http://www.lapassionduvin.com/phorum/read.php?4,212652.

 

Enfin!!

Et oui, ça y est ! Après moult péripéties, le vin est dans ses bouteilles. Peca Peca 2006 est née !

Depuis vendredi après-midi en fait. La mise c’est bien passée, le réglage pour les capsules à été un peu compliqué car elles sont un peu lourdes (c’est de l’étain). Elles m’ont été livrées vendredi matin à 8h pour la mise débutant à 8h30…

Pour le reste, tout c’est bien passé, surtout, tout à été livré en temps et en heure !

Et maintenant ? Et bien, il faut les vendre. Et ce n’est pas tout. Il faut aussi préparer les vendanges qui arrivent, acheter des cuves, pompes, pressoir et tout le petit nécessaire. Alors demain, rendez-vous à la banque pour demander un petit peu de sous. Tu pourrais t’acheter une voiture neuve, mais juste une Logan, même pas une 207 (Gilles, c’est de la pub gratuite !) avec ce que je veux emprunter. En fait, j’achète quasiment tout d’occasion, les cuves et la pompe à vendange principalement. En neuf, je vais acheter un petit pressoir et la pompe à vin. Pour le froid et l’égrappoir, ce sera en location ou en prêt.

Mais il faut pour ça que la banque me suive… enfin, juste qu’elle fasse son métier, participer au développement de ma petite entreprise.